Souffle et murmure d’ Abouna

J’ai vu mon corps nager dans le lac Tibériade, au sein d’un arc-en-ciel qui battait la chamade

J’ai vu ton cœur cousu d’ un fil d’or qui ressoude, par un trait d’amour fou planqué là sous le coude.

J’ai vu l’eau des cascades des larmes de Marie, faire boire à mes cellules le vin du sang béni.

J’ ai vu partir au loin les calculs salés qui rendaient si pesante l’addition déportée.

J’ai aussi entendu le chant des anges masqués, dans leurs plus beaux atours et regards vibratoires.

Je me suis vue jouer avec ceux de la joie, à qui plus aucune chaine ne fait perdre la foi

J’avoue j’ai vu aussi le cadeau des martyrs, et leur conscience accrue du mal temporaire. J’ai vu les froides lames des armes temporelles, qui n’empêcheront pas que repoussent nos ailes

Du cosmos mes yeux, ont vu l’immense mirage, et cette perle si rare n’était plus qu’une image:

Une petite planète, perchée dans l’univers, pour nous petites bêtes émouvantes et solaires

J’ai senti les travers de nos luttes pour plaire, se reproduire, et sans en avoir l’air, accepter de mourir

Je l’ai vu cette mort qui sait nous faire renaitre, et recueillir les fruits de nos pensées concrètes

J’ai tremblé d’émotions et de passions passées, éponges et épuisettes…

Qu’il fallut en casser des oeufs pour l’omelette!

Puis un jour tout arrive, tambours et trompettes, à nouveau embrasé par la divine fête

Ou bien priant encore sous les plumes de ta couette, à la lune du loup j’entraine mes yeux de chouette…

Philo et Clownosophie

Pratique d’ ateliers philo avec les enfants

Qu’est-ce que partager des labo-philos?

Grâce à la fondation SEVE (Savoir Être et Vivre Ensemble), j’ai acquis en 2021 les protocoles méthodologiques DVDP (discussion à visée démocratique et philosophique) et AGSAS (https://www.desirsdecole.fr). Mon expérience personnelle en tant qu’artiste me permet d’enrichir ces techniques du « mouvement créatif ». Suivant les groupes et les besoins, nous impliquons le corps, la voix, l’écriture mais aussi la mosaïque de verre et la SCULPTURE GRÂCE AUX SYMPOSIUMS ORGANISÉS PAR L’ASSOCIATION ARTGLODYTE EN PARTENARIAT AVEC SEVE

POSTURE

Cette réflexion m’invite à me positionner dans ce contexte, non pas en « maître sachant » dans la relation à l’enfant mais en simple facilitatrice. La sagesse tente d’arriver non pas par induction extérieure, mais en invitant son émergence naturelle en chacun. Dans l’apprentissage de l’écoute empathique, nous avons tous nos propres réponses, alors que la pensée binaire, reine d’un monde duel, est illusoire, voir obsolète. Ce défi spirituel et intellectuel accepte qu’il n’y ait pas de solution exhaustive aux questionnements conceptuels universels. Le Grand Mystère, qu’il soit de foi ou humaniste, demeure. Il réitère encore la nécessité d’élargir son champs de conscience. J’entrevois ici, la possibilité d’une évolution et d’une humanisation de la gestion des conflits terrestres. Si différence et diversité devenaient dès l’enfance des valeurs acquises, et interrogeaient enfin le bien fondé de la seule compétition? Ce processus éducatif, dès le plus jeune âge a déjà démontré qu’il développe une attitude plus sereine, plus respectueuse et responsable chez les petits humains mieux éclairés sur leur potentiel émotionnel et créatif.

Petits funambules philosophes

Les valeurs du « vivre ensemble »

Se sont elles qui se pratiquent concrètement au sein des ateliers philo pour contribuer activement à un monde qui sache mieux faire la paix. C’est pour tout cela que mes recherches se sont orientées vers un nouveau concept, me permettant de concilier figure de clown et philosophie:

« LA CLOWNOSOPHIE »: RÉENCHANTER LA PENSÉE

Proprioceptif: froid? chaud? doux? rugueux?

En 2023 Thibault Gibert (également formé par SEVE), croit à l’espièglerie lors de la pratique des ateliers philo avec les enfants. Il en fait son sujet de mémoire pour son D.U! Moi même touchée par sa joyeuse et originale approche, nous décidâmes de présenter une communication lors des journées mondiales de la philo se tenant à l’INSPEE du Mans cette année là. Voici l’article qui en découla:

Atelier de « clownosophie »
C’est quoi ? Avec qui ? Comment ? Pourquoi ?

  • I) C’est quoi ? :

Thibault : Un atelier de « clownosophie » comme son nom l’indique s’inspire de l’art du clown et se met au service d’une réflexion de type philosophique. Or, si l’on en croit les nombreux « non-manuels » pour devenir clown, ce qui caractérise cet étrange humain quelque peu extra-terrestre serait le non-savoir ;

Emmanuelle : En effet, un “non savoir” qui, paradoxalement est un éveil entier à l’instant présent, sensible, innocent. Il donne au clown d’être ébahi par la foultitude infos qui jaillissent de tous côtés. Il en devient dans un premier temps, bouche bée. Cela renvoie à ce célèbre aphorisme de Lao-tseu que j’affectionne tant :
« Celui qui sait ne parle pas, celui qui parle ne sait pas ».

Thibault : Le clown ne sait pas qu’il est clown, nous renseigne le philosophe Fabrice Hadjadj. « En croiserait-il qu’il se désolerait de son manque de tenue. Pourquoi cette méconnaissance à son propre sujet ? En tant que clown, il ignore le retour sur soi. » C’est cela même qui suscite une réflexion espiègle et permet d’entrer dans la dimension réflexive qui dans un premier temps pourrait sembler absente.

Emmanuelle : Et c’est peut-être aussi déjà pile-poil à cet endroit que commence son rôle de passerelle entre la pensée de l’adulte sachant et les participants (enfants ou pas), car malgré toute sa bienveillante volonté, une grande personne reste impressionnante par son savoir, elle connait, se maitrise et intimide. Le clown, à l’instar de l’enfant est sans recul et vit tout en frontal.

Thibault : Ce caractère pratiquement ontologique du clown nous donne un indice sur le ressort humoristique qui lui est propre. C’est d’ailleurs parce que ce dernier ne voit pas la portée de ce qu’il dit, de ce qu’il montre en lui et en l’autre que tout le jeu qu’il déploie malgré lui peut devenir matière à philosopher. « Un “je sais que je ne sais pas » prit à la lettre, joué, expérimenté dans le cadre d’une communauté de recherche qui ne cherche pas tant à apprendre du clown, ni même à rire de lui, mais par le rire à entrer dans le questionnement.

  • II) Avec qui ?

Le clown, l’animateur-rice philosophique et la communauté de recherche sont dans un bateau, un navire dont la barre est tenue au milieu des éclats de rire et parfois aussi au coeur des embarras de l’océan philosophique.

Toutefois, ce clown sait éviter de se donner en spectacle, il intègre la communauté. Il est considéré et se considère participant parmi les autres. Sans tabou, il pose et dépose spontanément les questions et les doutes souvent peu assumés par tout un chacun. Il devient à la fois miroir universel. Il digère aisément l’ oxymore du « bouc émissaire heureux » si nécessaire au groupe pour relâcher ses tensions. (cf. Le philosophe René Girard, ici dépassé par le disciple clown !)

Un animateur-rice philo qui danse avec ce partenaire privilégié, navigue avec un nouvel équipage et les moyens humoristiques adéquats, afin de questionner en profondeur l’expérience vécue. De cette alliance, naît une communauté de recherche qui, à l’exemple du clown dans ses touchantes maladresses, ses émotions à nues, entre dans un joyeux questionnement fondé sur l’effet de surprise. De ce fait, les enfants sont conduits par le rire et la découverte à la stimulation que crée l’émerveillement.

  • III) Comment ?

Là est la question.
Lors des NPP (Nouvelles Pratiques pédagogiques) du Mans, Emmanuelle Azar-Pichat (artiste, sophrologue et animatrice philo) ainsi que Thibault Gibert, (animateur philo, chroniqueur et artiste) ont monté un atelier mettant en scène différentes amorces entre clown et animateur, susceptibles de soutenir un atelier philosophique.

Introduction

La première phase de cet atelier « clownosophique » a consisté à investir la pratique de l’attention et y placer, en plus de l’intention habituelle d’ amener les enfants à un état de concentration, celle de faciliter le chemin vers un retour à l’innocence face au réel.

1/La pratique de l’attention

La P.A s’est portée alors garante d’une approche plus fine de la posture du clown socratique.
Un redoublement espiègle de la maxime de Socrate en un : « je ne sais pas que je sais que je ne sais pas » favorisant l’étonnement philosophique dont parle notamment Aristote ou plus récemment Jeanne Herch, comme : « source de la philosophie ».

Une pratique de l’attention, sur les pas d’un Marcel Proust (gourmand en descriptions chaleureuses), fut animée par le clown et sa marionnette. Le duo guida l’assemblée autour du souvenir d’une « odeur/bonheur ».

L’enfant papillon ouvre ses ailes et respire, comment se sent -il après?

Grâce à des propositions de « perceptions-visualisations », la mémoire cellulaire du bien-être positif et paisible s’active, l’intervention drôle et émouvante d’une marionnette et du clown, permet lui d’éviter l’amalgame : « méditation-religion » qui malheureusement entache parfois l’inconscient collectif autour de cette pratique.
Ce premier temps a aussi l’avantage de sortir l’exercice d’un sérieux apparemment un tantinet rigide et très inhabituel qui impressionne certains enfants et peut les bloquer.

Nous avons consacré une quinzaine de minutes à cette introduction qui contenait en plus de la P.A, un temps de retour réflexif déjà porteur de thématiques: La mémoire, les différences de sensibilité et de besoins au sein du rythme vécu, ainsi que des échanges autour des propositions imagées et sensorielles venant de l’animation.

Le clown est intervenu dans le cercle de parole soit en levant la main, soit sur l’invitation de l’animateur-ice et a interagi en fonction de la situation à laquelle sa nature s’adapte spontanément.

2) L’entrée dans le débat par la porte des petits


Cette partie eu donc pour but, d’inviter les participants-es sur ce chantier formation, à garder une posture d’étonnement capable d’accueillir la difficulté à dire, et les aider à trouver les mots susceptibles d’expliquer une idée, définir un concept, et ce comme s’ils étaient en relation avec des enfants de maternelle ou même de primaire.
Pour l’occasion l’interrogation inductrice consista donc à poser la question élémentaire nécessaire à tout atelier philo, « c’est quoi la philosophie ? ».

L’ouverture au balbutiement face à une telle question, dédramatisée grâce à la posture du clown socratique, donna lieu à un exercice de conceptualisation à l’aide de pictogrammes.

Il s’agit alors de faire appel à leur intuition, et dans un 2e temps, aux raisons qui les guidaient dans le choix des images associées au mot philosophie. Ensuite, nous plaçâmes cette image au tableau et écrivîmes les raisons qui la justifiaient. Ainsi, petit à petit, et ce par la somme de toutes les associations, une idée de la philosophie commença à émerger permettant d’établir des distinctions entre ce à quoi elle se peut se rapporter et ce qui, peut-être, lui est étranger.

3/Crise de croissance du clown pour la deuxième expérience

Ici, le point de départ ne fut plus de disposer les membres de la communauté de recherche vers l’étonnement inspiré de Socrate, mais vers celui inspiré cette fois par Diogène.
Diogène, père des cyniques pendant l’antiquité, était connu pour ses positions radicales, son regard sans concession. Sur ce point, le clown ( ici toujours avec tendresse et légèreté), pose à sa manière un regard décapant sur les choses de la vie.

Nous avons présenté quatre saynètes qui offrent au clown un cadre d’interaction avec les participants-es et permettent de venir questionner de manière originale et sans concessions des sujets présents au cœur de la vie des adolescents-es.

Une première intervention clownesque vint interroger le corps, le fait de grandir, le changement, la question de la moquerie, du regard d’autrui, et la notion de vérité.

Une deuxième, par l’accroche des vêtements de marque, interrogea l’identité, le jugement, la différence, le harcèlement, le conformisme, le pouvoir de l’apparence, la société de consommation, la différence entre avoir et être.

La troisième orienta les interrogations autour des ressentis en partant d’une interaction de type, « toi, je sens que tu ne peux pas me sentir », et permît de creuser les notions de
désir/attirance, du rejet, de l’amour/haine, de l’amitié, de l’altérité.

Enfin, une 4e saynète joua la carte de l’affection spontanée, et vint interroger la notion de consentement, de l’intimité, de l’inspiration, de l’émerveillement, de l’éveil des sens, de la poésie.

Ces quatre amorces furent présentées sous le mode du jeu « un deux trois soleil », où le clown, chaque fois que l’animateur sonnait la cloche, se figeait et retournait à sa place, laissant les participants-es réfléchir sur ce qui venait d’être vécu afin d’en extraire les sujets qui touchent, qui importent, qui questionnent.

Il s’agit donc d’une astuce espiègle typique du clown, pour aider les adolescents dans leur collecte de sujets philosophiques, sur le modèle d’une pensée sensible, en allant chercher ce qui occupe vraiment leur quotidien, leur parle de leur croissance, sans qu’ils l’aient pour la plupart du temps conscientisé comme matière à réflexion.

Lors des RINPP, cette présentation ouvrit à un temps de questions-réponses qui portèrent sur l’atelier lui-même plutôt que sur les sujets abordés.

IV) Pourquoi ?

La question à un million… de réponses possibles. Nous nous limiterons à cinq :

Réaliser un atelier philosophique présente bien des difficultés aussi bien du côté des participants-es (quel que soit leur âge) que de l’animateur-rice.

La première consiste dans le choc que peut représenter le fait de se mettre à réfléchir ensemble à haute voix, sous le regard des autres, sur un sujet auquel a priori on ne connait pas grand-chose.

Ça peut faire peur. Le clown est là pour non seulement exprimer simplement cette vérité criante, mais bien entendu la dédramatiser.

La deuxième difficulté concerne le piège rassurant du “sachant” et qui guette en premier lieu l’animateur-ice, mais aussi les élèves à qui on apprend beaucoup sur le modèle du savoir.
Là encore, le clown avec sa dimension socratique permet de revenir aux fondamentaux et de s’ouvrir à une réflexion renouvelée.

La troisième et pas des moindres, concerne l’enthousiasme parfois mitigé que produit l’atelier au sein de la communauté des jeunes. Les sujets abordés trouvent immédiatement ici des racines dans la vie quotidienne et présentent des intérêts directement perceptibles. Sur ce point, le déploiement du clown « Diogénique » qui par ses questions et ses attitudes ose déranger, ose titiller et mettre les élèves au cœur du sujet, permet d’ouvrir des portes vers une réflexion commune qui intéresse tout un chacun, aussi bien les participants que l’animateur.

Un problème plus général concerne le sérieux qui alourdit parfois les ateliers philo.
Avec le duo clown/animateur, l’humour par sa volonté de ré-enchanter la philo, trouve la place qui lui échoie sans pour autant mépriser la digne nécessité du déploiement et de l’éclosion des habiletés de pensée.

Enfin, si penser est attractif, voir concrètement cette pensée à l’œuvre et en faire l’expérience par les sens grâce à la figure d’un clown socratique et “Diogénique”, permet une entrée corps et esprit dans une philosophie susceptible de s’incarner et dépasser la simple activité de l’atelier.

Notes :

Günther Anders, dans années 1960, soutient qu’il existe entre les philosophes et les clowns une étroite proximité. Son tour de force consiste à identifier des motifs communs chez deux êtres que tout oppose a priori ; des motifs qui tiennent moins à une capacité à faire rire aux éclats les foules qu’à témoigner auprès d’elles d’une certaine énergie inquiète. Ce que les clowns et les philosophes partagent, c’est au fond leur manière de s’insérer dans leur temps… (cf Daniel Payot et son essai : Les philosophes et le temps des clowns)

Éclairs MoonchAzar 2023

D’où que tu voyages à présent Marie Dame de Noël(le) qui me donna la vie, saches que tous mes chants t’accompagnent de là ou je suis…

  • Hélice Terrestre
  • C.C St Martin de la place
  • Dames Barrau (Gennes)
  • Chapelle de Trèves
  • La récréation (Thoureil)

Araméen Maria

L’esprit de la forêt exprime son abondante gratitude à tout contributeur-euse :

https://www.helloasso.com/associations/association-aux-arbres-dechaines

https://www.helloasso.com/associations/association-aux-arbres-dechaines

2020 ou la bataille du « Coronaminus »

L’âme des clowns danse avec la menace du virus, le rire peut-être salvateur pour le système immunitaire.

L’amour attentif perce l’illusion de la peur, Le clown blanc Chamoon connait une recette mirifique et2 l’ Auguste Pioo son partenaire, utilise une savonnette magique…

Plusieurs écoles de notre localité ont eu la gentillesse et la confiance de nous accueillir pour palier à l’absence de fête de fin d’année. Merci à notre Maire adjoint André Guinut pour cette initiative et invitation en ces temps de culture en survie.

Seventeen into Seventies in Slava’s Yellow Mill

Oh my Beloved, may the blessings of your serendipity cover the neverending fears of our misunderstandings. By there, we shall overcome and keep on loving the truth of your mercy, now and ever, and for centuries and centuries.

Glass’s dreamcatcher as a mask for the lovers

Where shadows might become, evolution’s colors

7 ans de mariage et 17 de rencontre en ce jour béni du 15 juin 2020, Slava ce grand maître de l’humour poétique fêtait ses 70 ans et nous écouta chanter, pour lui, et pour vous. Nous inventâmes ces costumes de masques et crinolines pour respecter les incontournables contraintes de distanciation masquée et pouvoir jouer dans ce jardin extraordinaire.

Bois de la Terre (2019)

Nous avons tenté de déchaîner les arbres soumis aux forces des porte-feuilles avides.

Une petite semaine pour coudre et peindre un amour qui soit du solide.

Elle est venue des 4 coins du monde la relève d’un avenir où nos enfants respirent librement.

Elle reviendra encore tout embrasser, l’espoir et la confiance sont de fidèles amants.

Festival « Aux arbres déchainés » Troglobal Octobre 2019 (Spéciale dédicace à la géniale lutine Marino Paillot pour son sens de l’initiative, entre autres atouts du petit peuple des forêts)

Rainbow ox car ép.2 « Nostaljoie »

Nous sommes si blancs, si différents! L’œil du mental cherche les chemins du cœur dans de vieux villages plein de jeunes visages. Des yeux du ventre nous y dévorent comme du velours sur des cactus. La joie indicible du non jugement dans la rencontre…Qui suis-je dans le miroir de ton regard? Un autre toi? La facette dépolie d’un rêve de passage ou juste une étrangère? J’écoute ce même souffle qui nous respire.

Temple et lune sur le soleil

Enthousiasme: du grec « En-Theos » C’est la joie du plan sur la comète: je libère le rêve de sa prison cérébrale et le couche sur un papier glacé. J’ajoute un peu de couleur pour le réchauffer. Je laisse mijoter dans quelques larmes de ré-connaissance et la chaleur du levant pendant un certain temps puis l’arc en ciel éclôt.

India « Rainbow ox car » ép.1

Marmelade d’orange amère

J’ai 40 de fièvre dans un vieil hôtel marseillais qui ressemble à « l’auberge rouge ». Le patron est un avatar de Clavier-Balasko-Fernandel et l’ensemble hérisse les nerfs de Zaz. Il ne ferme pas l’œil de la nuit au cas où nous ressortirions du bouge maquillés en entrecôtes. Le thermomètre de la grippe retombe enfin le jour du décollage.

Douze heures plus tard il est minuit à New-Delhi . Emmènes ton sac à viande en soie car draps et serviettes sont si moites qu’on les croirait sortis du cul d’un troglodyte perdu. Rien ne ressemble à la photo de booking.com.
Mais passons sans plus de détails à notre destination :

Khajuraho, ville princesse des temples érotiques.

Notre première chambre est sombre et glacée comme un frigo sans ampoule. Elle est sans cesse traversée par les sons insistants de dizaines de tracteurs, motos, toucs toucs, klaxons, mariages électro et chiens errants.
Ça s’appelle une « Homestay ».

La population masculine de la notre semble être tous les jours à l’aube menacée de vomissements. Au début j’ai cru que je leur avait peut-être refilé ma grippe mais non en fait, ils se raclent simplement très profondément les narines en crachant dans le lavabo accolé à notre chambre. Je tousse donc tous mes doutes et chocs culturels dans l’obscurité bruyante. Toutefois au petit matin, le soleil frileux mais bien présent me met sur le chemin du studio où me rejoignent sept bébés clowns ultra motivés.
J’oublie la nuit et prend un bain de lumière créative.


Un vœu réalisé

Notre amie Nana (nathalieroux.artblog.fr) actuellement en création du « drapeau décor » de « Parlez nous ».

Nana
Nana 2
Nana 3

La dernière volonté de Gibran était de reposer dans la vallée de la Qadisha, au sein des cèdres bibliques…