Souffle et murmure d’ Abouna

J’ai vu mon corps nager dans le lac Tibériade, au sein d’un arc-en-ciel qui battait la chamade

J’ai vu ton cœur cousu d’ un fil d’or qui ressoude, par un trait d’amour fou planqué là sous le coude.

J’ai vu l’eau des cascades des larmes de Marie, faire boire à mes cellules le vin du sang béni.

J’ ai vu partir au loin les calculs salés qui rendaient si pesante l’addition déportée.

J’ai aussi entendu le chant des anges masqués, dans leurs plus beaux atours et regards vibratoires.

Je me suis vue jouer avec ceux de la joie, à qui plus aucune chaine ne fait perdre la foi

J’avoue j’ai vu aussi le cadeau des martyrs, et leur conscience accrue du mal temporaire. J’ai vu les froides lames des armes temporelles, qui n’empêcheront pas que repoussent nos ailes

Du cosmos mes yeux, ont vu l’immense mirage, et cette perle si rare n’était plus qu’une image:

Une petite planète, perchée dans l’univers, pour nous petites bêtes émouvantes et solaires

J’ai senti les travers de nos luttes pour plaire, se reproduire, et sans en avoir l’air, accepter de mourir

Je l’ai vu cette mort qui sait nous faire renaitre, et recueillir les fruits de nos pensées concrètes

J’ai tremblé d’émotions et de passions passées, éponges et épuisettes…

Qu’il fallut en casser des oeufs pour l’omelette!

Puis un jour tout arrive, tambours et trompettes, à nouveau embrasé par la divine fête

Ou bien priant encore sous les plumes de ta couette, à la lune du loup j’entraine mes yeux de chouette…

Éclairs MoonchAzar 2023

D’où que tu voyages à présent Marie Dame de Noël(le) qui me donna la vie, saches que tous mes chants t’accompagnent de là ou je suis…

  • Hélice Terrestre
  • C.C St Martin de la place
  • Dames Barrau (Gennes)
  • Chapelle de Trèves
  • La récréation (Thoureil)

Araméen Maria

2020 ou la bataille du « Coronaminus »

L’âme des clowns danse avec la menace du virus, le rire peut-être salvateur pour le système immunitaire.

L’amour attentif perce l’illusion de la peur, Le clown blanc Chamoon connait une recette mirifique et2 l’ Auguste Pioo son partenaire, utilise une savonnette magique…

Plusieurs écoles de notre localité ont eu la gentillesse et la confiance de nous accueillir pour palier à l’absence de fête de fin d’année. Merci à notre Maire adjoint André Guinut pour cette initiative et invitation en ces temps de culture en survie.

Seventeen into Seventies in Slava’s Yellow Mill

Oh my Beloved, may the blessings of your serendipity cover the neverending fears of our misunderstandings. By there, we shall overcome and keep on loving the truth of your mercy, now and ever, and for centuries and centuries.

Glass’s dreamcatcher as a mask for the lovers

Where shadows might become, evolution’s colors

7 ans de mariage et 17 de rencontre en ce jour béni du 15 juin 2020, Slava ce grand maître de l’humour poétique fêtait ses 70 ans et nous écouta chanter, pour lui, et pour vous. Nous inventâmes ces costumes de masques et crinolines pour respecter les incontournables contraintes de distanciation masquée et pouvoir jouer dans ce jardin extraordinaire.

Bois de la Terre (2019)

Nous avons tenté de déchaîner les arbres soumis aux forces des porte-feuilles avides.

Une petite semaine pour coudre et peindre un amour qui soit du solide.

Elle est venue des 4 coins du monde la relève d’un avenir où nos enfants respirent librement.

Elle reviendra encore tout embrasser, l’espoir et la confiance sont de fidèles amants.

Festival « Aux arbres déchainés » Troglobal Octobre 2019 (Spéciale dédicace à la géniale lutine Marino Paillot pour son sens de l’initiative, entre autres atouts du petit peuple des forêts)

India « Rainbow ox car » ép.1

Marmelade d’orange amère

J’ai 40 de fièvre dans un vieil hôtel marseillais qui ressemble à « l’auberge rouge ». Le patron est un avatar de Clavier-Balasko-Fernandel et l’ensemble hérisse les nerfs de Zaz. Il ne ferme pas l’œil de la nuit au cas où nous ressortirions du bouge maquillés en entrecôtes. Le thermomètre de la grippe retombe enfin le jour du décollage.

Douze heures plus tard il est minuit à New-Delhi . Emmènes ton sac à viande en soie car draps et serviettes sont si moites qu’on les croirait sortis du cul d’un troglodyte perdu. Rien ne ressemble à la photo de booking.com.
Mais passons sans plus de détails à notre destination :

Khajuraho, ville princesse des temples érotiques.

Notre première chambre est sombre et glacée comme un frigo sans ampoule. Elle est sans cesse traversée par les sons insistants de dizaines de tracteurs, motos, toucs toucs, klaxons, mariages électro et chiens errants.
Ça s’appelle une « Homestay ».

La population masculine de la notre semble être tous les jours à l’aube menacée de vomissements. Au début j’ai cru que je leur avait peut-être refilé ma grippe mais non en fait, ils se raclent simplement très profondément les narines en crachant dans le lavabo accolé à notre chambre. Je tousse donc tous mes doutes et chocs culturels dans l’obscurité bruyante. Toutefois au petit matin, le soleil frileux mais bien présent me met sur le chemin du studio où me rejoignent sept bébés clowns ultra motivés.
J’oublie la nuit et prend un bain de lumière créative.